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1984, conférence donnée dans le cadre de l’Université Holistique par Nadjm Bammate.

https://youtu.be/nJV6qqQfn2U

Extrait

En arrivant ici, avant de monter, je me suis arrêté un instant. J’ai vu sur la porte une affiche pour le tai-chi-chuan et une autre pour le hatha-yoga, on en voit un peu partout à Paris, à Berlin, en Angleterre, en Amérique et surtout en Californie. Ces deux affiches montrent à quel point la présence de méthodes orientales fait partie du paysage urbain. Ce n’était pas le cas évidemment dans ma jeunesse. Et j’ai pensé au mois de novembre dernier lors que j’étais dans les montagnes près de Xian, à un moine taoïste qui s’exerçait tout seul au tai-chi-chuan, les sabres à la main. Il le faisait pour lui-même, tout seul. Entre cette solitude d’une part, et cette publicité d’autre part, je sentais déjà le sujet de notre réunion d’aujourd’hui qui est consacrée, après avoir évoqué le monde moderne et certains aspects de sa crise, à l’évocation de certaines des solutions qu’on propose en réponse à la crise du monde moderne.

J’ai noté une phrase de Paul Serant dans son livre sur Guénon : « Il y a pire que la spiritualité c’est la spiritualité à rebours » (et « A rebours » est le titre d’un des livres de Huysmans). Il y a également une phrase que je veux placer en exergue à notre rencontre d’aujourd’hui: « Que le sage ne vienne pas nous déranger avec sa sagesse ! « , mais comme je ne me sens nullement un sage et que j’ai l’impression que je ne dérange pas, on va se lancer et discuter.

Je disais que cette présence, cette omniprésence de techniques comme le yoga pour tous en quelques leçons, la cuisine macrobiotique, la méditation accessible à chacun, est devenue un leitmotiv de nos vies quotidiennes.