Les habitations traditionnelles leur fonction, leur forme à l origine, leur amalgame en colimaçon autour du temple ou de la mosquée, la rupture brutale de la cité avec la steppe ou le désert, la place de l eau, le patio , l’ouverture vers le ciel… Ce rappel de ce qui fut et reste le premier de tous les arts fait sentir contraste avec les villes modernes.
Extrait
Qu’est-ce que la maison familiale – je ne dis pas la maison « individuelle » – si ce n’est, du point de vue traditionnel, un temple en miniature ? En fait, l’ancienne maison était déjà un temple dont le pater familias était le pontife de l’autel familial. Le père de la famille est celui d’abord qui célèbre le sacrifice, ensuite cela devient par spécialisation des fonctions le prêtre qui lève l’hostie, mais au départ dans le rituel védique, hindouiste, le père officie chaque jour, accomplit les libations et fait le sacrifice au lever du soleil.
C’est l’une des raisons essentielles du mariage, il faut avoir une femme et des enfants afin que toute la famille soit présente dans cet acte d’adoration au cosmos. C’est le père qui est le truchement, le véhicule, pour célébrer devant l’autel chaque journée nouvelle, pour la bénir et attirer les influx sur cette journée. Et pour cela, il faut que tous les âges et les sexes soient représentés, le père, la mère, les enfants et vous savez que la notion primitive de famille est une notion très élargie qui va jusqu’au clan et à la tribu. Ce n’est pas un élément avant tout sentimental, psychologique, c’est une communauté qui rend grâce et qui rend grâce ensemble.