Parmi les six films de la série « espace de l’islam » produits par la télévision française et destinée à mieux faire découvrir la civilisation de l’islam , celui-ci illustre le mot « la seule architecture est le coran lui-même : le seul bâtiment c’est l’homme.
La vie de la cité, inspirée de la révélation, va donc traduire les valeurs métaphysiques, sociales artistiques, commerciales. Des exemples entre autres :
L’orientation, les proportions, la voix humaine du muezzin qui va s’atténuant et donc initie la création d’un nouveau quartier centré par la mosquée, la structure très serrée de la cité en colimaçon, l’importance de l’eau, des jardins, de la cour intérieure, du choix du lieu du cimetière, de la répartition hiérarchisée de échoppes dans le souk ; selon les métiers … Voici quelques unes des spécificités de l’urbanisation dans l ambiance traditionnelle .
LA CITÉ ISLAMIQUE
La cité ilamique, c’est d’abord la communauté des croyants. L’unité physique de la communauté, que représente la cité, doit être le pendant terrestre de l’unicité de Dieu. La Cité c’est aussi le lieu où se résolvent les deux tensions, nomades et sédentaires, propres à des pays que couvrent souvent les déserts et les steppes.
La ville c’est le lieu de la vie humaine : c’est un centre religieux, culturel, économique et politique ; paradoxalement le monde musulman, économiquement lié à l’agriculture est constitué de grandes agglomérations urbaines où fleurissent le négoce et l’artisanat et qui ont toujours tissé entre elles de vastes réseaux de voies de communications.
Le Caire, Damas, Sana’a et Djibla, au Yémen, Istanbul et Marrakech mettent en relief la vie et les problèmes de ces univers autarciques aux structures ancestrales, axés autour de la médina traditionnelle, des mosquées et des souks.